Refrain
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O Borniquèl, ò crana vila, |
O Bruniquel, ô ville fière |
1
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Sèm los fièrs enfants de las Combas |
Nous sommes les enfants fiers des Combes, |
2
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Salut, Borniqueleses, auèi, es bona fèsta ; |
Salut, Bruniquelois, aujourd’hui, c’est la jolie fête |
N.B. : texte écrit selon la graphie classique des Troubadours, dite aussi normalisée, mise en place à partir du système Perbosc-Estieu, perfectionnée par Louis Alibert et répandue par l’Institut d’Estudis Occitans. Règles de lecture : |
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BELAYGUE Jean Bruniquel, le 14-01-1861 Une exposition de 1988 intitulée « Bruniquel au temps des derniers tailleurs de pierre » a rendu hommage à ce félibre quercynol, maître-carrier de son métier, concepteur du monument aux morts de Bruniquel. Une plaquette publicitaire précise que l’ atelier spécial de taille de pierre (« Pierres de taille dures et demi-dures ») a ouvert des carrières vers 1890, notamment celles de Bruniquel et de Saint-Antonin, et qu’il a été le « fournisseur pour les constructions du pont de Montricoux, du château de Granès, de l’église de Monclar, du viaduc du Viaur... », pour ne citer que les plus proches. Jean Bélaygue est compagnon du devoir, ainsi que peut l’attester la pierre sculptée de sa main, au-dessus du linteau de la porte d’entrée de la maison surplombant la vallée de la Vère, au bas de Bruniquel, et toute de pierre, construite de ses mains. La date de 1880 s’inscrit dans un médaillon ovale sous lequel s’entrecroisent un compas et une équerre au centre desquels les deux initiales JB sont gravées. A son actif sont 32 réalisations de monuments aux morts dont celui de Bruniquel inauguré le 23 juillet 1922, celui de Montcrabeau édifié en 1927, et ceux de Penne-du-Tarn, de Vaïssac ou de Verlhac-Tescou, etc. Pour chacun, il compose un poème en occitan qu’il déclame le jour de l’inauguration ; tous sont consignés dans deux cahiers dont on peut lire celui dédié « A l’apôtre Jaurès - avant sa mort », cet autre « Devant la statue du tribun Jaurès » (après sa mort), ou le « Discours prononcé à l’inauguration de son monument à Carmaux en juin 1925 ». Une cinquantaine d ‘entre eux sont rassemblés en une plaquette intitulée « Un ouvrier-poète par le félibre quercynol Larochedur, l’ami des Muses » (ce pseudonyme appelant cet autre : « Le Fort en Krak », signant un poème). Ce premier volume composé de deux parties : « La Muza quercinolo » et « La Muse révoltée » a connu deux éditions, tandis qu’un autre volume est annoncé, comportant une troisième partie « La Muse des Bois ! Ses chants et ses lois ! » et même une quatrième : « La Muse des Cieux et ses chants mystérieux. Bouillabaïsse ». Sans doute est-ce l’ensemble de son œuvre qui lui vaut d’obtenir les palmes académiques. Nous retiendrons le quatrain gravé sur la colonne qu’il a sculptée et qui n’est autre que le monument aux morts de Bruniquel : (« Sur ce momument où ton oeil s’écarquille / Passant tu y liras le nom de la famille / Qui a, de son sang, payé de la France un morceau / Qui, pour elle, a donné ce qu’elle avait de meilleur.») Sources : entretien de Norbert Sabatié avec M. Léon Bélaygue |