Gabriel de Broglie
Chancelier de l'Institut de France
LA CONFERENCE NATIONALE DES AC ADEMIES - 2015
PARIS, FONDATION DEL DUCA - 9/10 OCTOBRE 2015
La réunion annuelle s’est tenue les 9 et 10 octobre 2015 sous l’égide de l’Institut de France.
Elle a rassemblé comme en 2013 les trente deux académies de province à la fondation Cino del Duca, magnifique hôtel particulier donnant sur le parc Monceau mais qui n’a hélas pas été conçu pour cela, obligeant les organisateurs à limiter le nombre des participants répartis dans deux salles.
Le bureau national est présidé par madame Françoise L’Homer-Lebleu de l’académie d’Orléans avec comme secrétaire monsieur Christian Frossart également d’Orléans.
Rappelons que la C.N.A. publie la lettre des académies, sorte de bulletin de liaison,la revue Akadémos, ainsi que les actes du colloque annuel auquel ont participé Norbert Sabatié et votre serviteur, Jean-Luc Nespoulous n’ayant pu honorer son engagement en raison du décès d’un proche. De plus une contribution écrite intitulée : « De l’aube anatomique à la nanochirurgie,une fantastique aventure humaine » a été présentée ( Ph. B.),le thème retenu étant : « LE CORPS DE L’HOMME ».
Ce fut un foisonnement de présentations aussi brillantes que variées parmi lesquelles j’extrairai (choix par essence arbitraire) :l’avant propos à connotation philosophique du professeur Bernard Bourgeois membre de l’Institut, « Le corps féminin et la mode » par Michèle Pallier (Nîmes),ainsi que : « Les représentations humaines dans l’art du paléolithique supérieur en Eurasie » par notre consoeur toulousaine Anne-Christine Welté
qui a souligné l’énigme non encore résolue de l’absence de figurations d’enfants ou de scènes maternelles dans les peintures rupestres de cette époque.
Soulignons aussi la communication aussi remarquable qu’empreinte d’humanité du professeur Devauchelle chirurgien au C.H.U. d’Amiens, pionnier des transplantations de visage, qui, après en avoir exposé les difficultés techniques, s’est attardé sur les problèmes psychologiques de ces interventions si particulières.
Auparavant madame la présidente nous avait entraîné dans une promenade sémantique, du « soma» des grecs au « Leib » et au « Körper » des philosophes germaniques du XIXe siècle cherchant dans le corps la personne humaine. A la question d ‘Heinrich Heine : « Dites-moi qu’est ce que l’homme ? » ce grand écrivain romantique répondait lui-même : « Est bien fou qui attend la réponse ». On pourrait toutefois ajouter que Friedrich Hegel en risqua une : « Der mensch ist anerkennung » ( l’homme est désir de reconnaissance).
Il ne restait plus à monsieur Gabriel de Broglie, chancelier de l’Institut de France qu’a conclure avec autant d’humour que d ‘esprit après la synthèse rituelle de Serge Woronoff.
Philippe Bécade